Des aménagements aux abords des cours d’eau ont permis de satisfaire des usages parfois anciens, et ont donné lieu à la création d’ouvrages hydrauliques.
Les ouvrages hydrauliques ont été recensés sur le bassin versant en 2007/2008 afin d’évaluer les difficultés de franchissement pour les poissons. Ainsi, 208 ouvrages ont été comptabilisés.
Les ouvrages les plus conséquents sont les chaussées d’anciens moulins, et sont exclusivement situés sur les principaux cours d’eau, en particulier sur la Boulogne. Ces chaussées barrent la rivière afin de dévier une partie des eaux vers le canal d’amenée du moulin et la roue servant à fabriquer de la farine.
Les autres ouvrages sont des seuils empierrés, des passages busés et des radiers de ponts.
Les moulins présents sur les principaux cours d’eau avaient pour fonction la production de farine ou la fabrication de textiles et de peaux. Aujourd’hui ces usages ont disparu, c’est pourquoi certains moulins n’existent plus ou sont en ruine, mais leurs chaussées sont toujours présentes dans la rivière.
Les autres usages traditionnels sont le prélèvement d’eau pour l’irrigation, l’abreuvement du bétail et la pêche. D’autres activités telles que le canoë kayak sont présentes sur le bassin versant. Enfin, des nouveaux usages tels que la production d’hydroélectricité apparaissent.
L’évolution des usages et les politiques d’amélioration de la qualité des milieux aquatiques amènent à des réflexions sur l’aménagement des ouvrages hydrauliques.
La loi sur l’eau et les milieux aquatiques (30/12/2006) qui prend en compte la Directive Cadre Européenne sur l’eau (23/10/2000) fixe pour objectif le retour au bon état écologique des cours d’eau pour 2015. Ce bon état passe par l’amélioration de la continuité piscicole et sédimentaire. Autrement dit, les organismes vivant dans les cours d’eau doivent pouvoir monter et descendre sans trop de difficultés et les sédiments doivent pouvoir être charriés par le courant sans encombre.
Les aménagements proposés prennent en compte l’ensemble des usages et fonctions de l’ouvrage, les gains espérés pour atteindre une continuité piscicole et sédimentaire, et enfin les coûts. Les travaux peuvent consister à du travail de maçonnerie facilitant l’ascension de l’ouvrage par les anguilles, combiné à un protocole de manœuvre des vannes, jusqu’à un démantèlement de l’ouvrage. La solution peut aussi être de ne rien faire et de laisser l’ouvrage se déstructurer.