Le Lac de Grand-Lieu, avec ses grands espaces humides peu accessibles et dissimulés aux regards, est un lieu propice aux mystères. Certaines de ces contes sont présentés dans l’exposition "Etre pêcheur à Grand-Lieu"
Une ancienne légende raconte que la cité disparue d’ « Herbauges » aurait été engloutie par le lac autrefois, punie par la résistance opposée aux efforts de l’évangélisateur nantais St Martin de Vertou (6e siècle). Toujours selon cette légende, un ange serait apparu en rêve à saint Martin, lui ordonnant de quitter Herbauges, n’emmenant avec lui que les deux seuls convertis de la ville, un certain Romain et sa femme.
Quoi qu’ils puissent entendre, aucun d’entre eux ne devait regarder en arrière. Lorsque, intriguée par le bruit du flot engloutissant la ville, la femme céda à la curiosité, elle fut pétrifiée sous forme d’une pierre supposée être encore visible à Pont-Saint-Martin (les « Dames de pierre »). Le soir de Noël, on peut, selon la légende, entendre le son des cloches de la ville engloutie.
C’est une fête médiévale, jouée par plusieurs acteurs déguisés, qui eut lieu à St Lumine de Coutais jusqu’à la Révolution. La cérémonie, qui s’inspirait d’anciens rites païens associés à un cheval de légende, avait un lien avec des redevances féodales et donnait lieu à des chansons sur la vie locale.
Sur cette avancée de terre près de Pierre-Aigüe (St-Aignan de Grand-Lieu) se trouve une pierre qui sert à boucher l’entrée du gouffre d’où est sortie l’eau du lac. Dans ce gouffre est emprisonné un géant dont les colères déclenchent des tempêtes. Mais le géant ne se calmera qu’à la condition qu’une jeune vierge vienne le délivrer.
Certaines de ces contes sont présentés dans l’exposition "Etre pêcheur à Grand-Lieu"